Dans le secteur de la beauté, Ben Gorham, fondateur et directeur artistique de la marque de produits de beauté Byredo, fait figure d’outsider. Et pour cause: examinant de plus près cet univers, il l’a trouvé très conservateur et conventionnel et s’est dit: «Nous pouvons faire cela aussi, mais différemment.» En fin de compte, la beauté est subjective, et c’est exactement ce dont Byredo rend compte.
Né en Suède, Ben Gorham a grandi à Toronto, à New York et à Stockholm. Il a étudié les beaux-arts à Stockholm, mais une rencontre fortuite avec le parfumeur Pierre Wulff l’a incité à se détourner de la peinture pour créer des parfums. À 31 ans, sans formation dans ce domaine, il a fait appel à deux parfumeurs prestigieux, Olivia Giacobetti et Jérôme Epinette, et leur a présenté ses visions olfactives. Byredo était née.
Dernièrement, Ben Gorham a élaboré une collection de maquillage en collaboration avec l’artiste maquilleuse Isamaya Ffrench. Tous deux ont développé une nouvelle approche du maquillage en plaçant la personnalité de la personne maquillée au centre de leur processus créatif, brisant ainsi les frontières du sexe et de l’identité et les conventions du secteur. Leurs produits polyvalents, comme les bâtons de couleur, invitent les personnes qui les utilisent à choisir leur mode d’application, sur les yeux, les lèvres ou les joues, et incarnent l’idée de la beauté subjective, qui est au cœur de la marque.
La quête de perfection qui caractérise Byredo se reflète dans les emballages des différents produits: conçus par Ben Gorham, ils ont valeur de totem. Chaque produit se mue ainsi en un objet de désir qu’on peut porter, mais aussi posséder. L’esthétique futuriste s’exprime également dans la composition des cosmétiques: si le maquillage est principalement élaboré à partir d’ingrédients naturels, la performance et la technologie des produits ont été soigneusement pensées. Le maquillage vit, évolue et respire avec la personne qui le porte.